Aujourd'hui, je suis triste. Triste parce que j'ai une blessure physique qui fait un mal de chien, mais surtout à cause de la situation internationale. Et pourtant, je ne devrais pas : au Japon, on annonce enfin qu'on serait arrivé à plus moins stabiliser la température des divers combustibles de Fukushima tandis que dans une demi-heure, le Conseil de Sécurité de l'ONU devrait voter une résolution sur la crise libyenne.
Résolution amenée par la France. En cela, je suis fier de mon pays et de son action : il n'est pas toujours facile de crier publiquement son hostilité contre un pays, et je le comprends. Et si je suis parfois désabusé par le comportement des pays en général face à certaines situations, dans ce cas là, je suis content d'être français. Oui, avec le Royaume-Uni, nous tentons de convaincre le monde depuis plusieurs jours de la nécessité de l'action d'une résolution. Oui, nous n'étions que nos deux pays initialement. Oui, nous avons affronté le refus de l'Europe — triste constat. Oui, nous sommes maintenant peut être au point de finalement réussir à légitimer une invasion de la Libye. Car il ne faut pas se cacher derrière des mots et des phrases ambigus : le projet d'exclusion aérienne n'est ni plus ni moins qu'un envoi de troupes (aériennes dans ce cas) au-dessus d'un sol étranger, à des fins hostiles aux forces de ce pays. Et ici, c'est bien ! Mais si tard...
Quant au Japon, l'aide afflue, la centrale — loin d'être sous contrôle — n'est plus en train de s'emballer, les secouristes travaillent d'arrache-pied chaque jour (en cela, je dis bravo à tous ces gens), le pays recours à l'Union sacrée et essaye d'épauler les régions du Nord, touchée durement. A tous ces gens, je voudrais leur faire part de mon admiration et seulement dire bravo ne suffirait pas à simplement exprimer ce que je ressens. Parfois, même les phrases les plus courtes ne sont pas forcément suffisantes.
Et malgré ces améliorations sur des catastrophes et des situations désastreuses qui durent depuis quelques jours et semaines, pourquoi suis-je si triste ... ?